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Marie-Pierre Vieu

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3% pour lutter contre la pauvreté en Europe

27 octobre 2018 by Marie-Pierre Vieu

Osons faire prendre au chemin de la lutte contre la pauvreté celui de la politique économique et sociale qu’on laisse trop souvent aux spécialistes et aux conservateurs de tous poils. Pris au niveau national ou des territoires en priorités budgétaires, plus ou moins de protections, de services publics, d’emplois et d’emplois qualifiants et bien rémunérés. Au niveau européen également, mais on peut se réduire à un seul chiffre : 3. Comme les 3% de déficit public par rapport au produit intérieur brut (PIB), cette invention absurde qui justifie toutes les réformes budgétaires depuis des décennies et qui est devenue l’un des points cardinaux de la construction européenne, gravé dans le marbre depuis les critères de Maastricht de 1992.
Ce dogme insensé est à l’origine d’une foultitude de violations démocratiques, de récessions, de marasmes économiques et de vies ruinées. Ainsi l’Espagne (22,1 %), la Grèce (21,4 %), l’Italie (19,9 %) et le Portugal (19,5 %) ont parmi les taux de pauvreté les plus élevés. Sans surprise, il s’agit des pays qui ont subi l’austérité, ces choix politiques conscients imposés avec brutalité contre l’avis et l’intérêt des peuples. A l’inverse, les Pays-Bas (11,6 %), la Norvège (11,9 %) et le Danemark (12,2 %) font partie des pays où le taux de pauvreté est le plus faible. Sans surprise non plus, ces pays sont dotés de forts systèmes de protection sociale financés à hauteur de leurs ambitions.
Avec un taux à 13,6 %, le niveau de la pauvreté en France apparait encore parmi les plus bas d’Europe. Il est même le plus faible des pays les plus peuplés car ayant bénéficié de systèmes de protection sociale à l’inverse de l’inefficacité dénoncée par nos désormais « progressistes » Emmanuel Macron et un Edouard Philippe. Et qu’en sera t il après la réforme de l’hôpital, le chantier des retraites, l’offensive incessante de baisse du coût du travail?
Avoir près d’un Français sur sept en situation de pauvreté soit 9 millions de pauvres en France ne peut être banalisé. Statistiquement être pauvre, c’est être éloigné du niveau de vie moyen de son pays. Dans la vie, c’est trop être précarisé et discriminé dans tout: l’emploi, le logement les soins les transports, l’énergie, souvent être exclu du droit à une alimentation de qualité, à la culture, au sport… bref être confiné au statut de sous citoyen. C’est cela même qui es insupportable en ce début de XXI ième siècle!
Selon les derniers chiffres disponibles de l’Office européen des statistiques, 17 % des Européens soit 87 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté de leur pays (fixé à 60 % du revenu médian). Ce phénomène touche proportionnellement plus les femmes que les hommes, les jeunes que les seniors, les familles que les célibataires et les chômeurs que les actifs. Même la part des travailleurs pauvres progresse à une vitesse inquiétante.
La réduction du nombre de personnes confrontées au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale était pourtant l’un des objectifs de la stratégie Europe 2020. Son échec est patent – mais peut-on seulement parler d’échec quand presque rien d’ambitieux n’a été mis en œuvre ? Ne serait-il pas grand temps d’inverser le dogme des 3% pour le transformer en règle vertueuse ?
Ces derniers jours, ont été révélés les chiffres de la rémunération des patrons du CAC 40 avec une augmentation de 14% en 2017 avec un salaire moyen de 5 millions d’euros. Il s’agit pas d’un fait isolé mais d’une tendance qui s’amplifie. Ainsi la fortune cumulée des « 100 plus riches de l’UE «  atteint aujourd’hui les 1400 milliards d’euros soit plus 52% qu’en 2013. Quant aux paradis fiscaux, derrière la condamnation morale, rien d’efficient pour en finir avec la fraude qu’ils constituent, preuve qu’ils ne sont pas de simples dysfonctionnements mais le coeur d un système auquel on refuse de s’attaquer.
Il est donc temps d’envoyer un signal fort pour remettre l’Union économique et monétaire au service du développement humain par des mesures de définanciarisation de l’économie, par l’harmonisation fiscale et la création de nouvelles ressources propres redistributions au niveau européen, en extrayant les services publics du droit européen de la concurrence.
Ainsi à un horizon à définir d’un commun accord, et à l’aide de stratégies nationales mais coordonnées les Etats-membres de l’Union européenne pourraient s’astreindre à réduire leur taux de pauvreté à 3% et aller vers son éradication.
Alors que nous entamons une campagne européenne, c’est nos vies qui devraient être au cœur des débats. Ne nous plions plus à leurs règles et imposons les nôtres.
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