J’étais vendredi 6 avril sur le site TER de Cerbère pour dénoncer sa fermeture et le gâchis financier de l’Etat dans les décisions stratégiques de la SNCF. Trop occupés à s’acharner sur les soi disants privilèges des cheminots, certains ont perdu de vue ce qui fait la force d’un service public du rail et le rayonnement SNCF pour l’emploi local, le lien social et l’écologie.
Cerbère est au coeur des Pyrénées-Orientales et jouxte l’Espagne, il a depuis toujours favorisé le transit transfrontalier, favorisant le FRET sur le tout routier. Aujourd’hui à rebours de tous les objectifs environnementaux affichés, on préfère casser le rail et la bassin de vie que préserver cet outil qui a fait ses preuves.
32 voitures toutes neuves sont ainsi sacrifiés sur l’autel de la concurrence, certains cheminots sont déjà convoqués pour « qu’on les écoute » dira un DRH ; entendez qu’on envisage les conditions de leur reclassement, le territoire côté français comme espagnol est voué à l’abandon tandis qu’une partie du travail pourrait être rapatrié sur Perpignan sans espace adéquat. Soit un coût global que Philippe Galano responsable PCF ex conseil régional chiffre à plus de 40 millions d’euros. Et ils osent nous parler résorption de la dette….
Je me suis engagée à porter la question au Parlement européen dans sa dimension transfrontalière.