En 2013, plus de 1,6 million d’Européens réclamaient un droit universel à l’eau et à l’assainissement au travers d’une initiative citoyenne. Partout dans les territoires, les mobilisations se multiplient autour de cette question. Aujourd’hui, le Parlement a adopté un texte répondant en partie à leurs exigences.
Grâce à notamment l’action de mon groupe de la Gauche Unitaire Européenne, le texte adopté ce jour affirme que l’eau potable de bonne qualité doit être reconnue comme un droit fondamental. Par ailleurs, le Parlement s’est prononcé en faveur d’une actualisation des paramètres sur la qualité des eaux destinées à la consommation humaine en reprenant à son compte les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé. L’accès à l’eau dans l’Union européenne devra être facilité, par le biais par exemple de l’installation de fontaines gratuites dans les lieux publics ou de la fourniture d’eau du robinet dans les restaurants et les cantines.
Pour autant, un nombre important de composés potentiellement dangereux pour la santé, comme les substances perfluoroalkylées ou le bisphénol A, un perturbateur endocrinien, n’a pas été suffisamment pris en compte.
Surtout et contrairement aux attentes des signataires de l’initiative citoyenne, rien n’est prévu dans ce texte pour ceux qui n’ont pas accès à l’eau courante en dehors de l’Union européenne. La question de l’assainissement n’a pas été traitée du tout et je le regrette, d’autant que je suis signataire d’un appel en ce sens initié au Forum Social Mondial de Bahia en mars 2018 (lien).
Avec mon groupe, nous avons donc voté pour les parties progressistes du texte, mais nous nous sommes abstenus sur le texte pris dans sa globalité. Renforcés de premières victoires, le combat pour un droit universel d’accès à l’eau continue !