Avec le texte de José-Blanco Lopez, le Parlement européen a fixé l’objectif de 35% d’énergies renouvelables d’ici 2030 ainsi que de 12% dans le domaine des transports. Mes réserves sur ce texte sont les mêmes que pour l’ensemble du paquet énergie, c’est-à-dire le manque d’objectifs contraignants nationaux, mais aussi une mauvaise prise en compte de la précarité énergétique et bien sûr une logique mortifère de mise en concurrence et de libéralisation du secteur.
Concernant les biocarburants, si le texte conserve quelques avancées, et notamment l’arrêt du soutien à l’huile de palme à partir de 2021 et une légère limitation des biocarburants de 1ère génération, néanmoins il reste bien en deçà de ce que l’on pouvait espérer en la matière. Enfin, l’inclusion de la biomasse, c’est-à-dire la combustion de bois, dans les objectifs d’énergie renouvelable sans aucun critère de durabilité digne de ce nom est parfaitement inacceptable. La définition fine et précise de qui constitue une énergie renouvelable ou non doit se faire à la lumière de critères scientifiques précis et mesurables dans le temps, sans quoi cela constitue un non-sens absolu et rend caduque toute notre démarche.
J’ai choisi de m’abstenir sur ce vote.