Depuis 2007, l’Instrument d’aide de préadhésion est le principal instrument financier qui appuie les réformes aussi bien structurelles (néolibérales) qu’en matière d’Etat de droit dans les pays candidats et candidats potentiels, à savoir les six pays des Balkans occidentaux et la Turquie. Ces réformes s’appuient sur les critères de Copenhague (respect pour tout pays candidat des principes de démocratie, d’Etat de droit et d’économie de marché), le principe de conditionnalité et l’alignement progressif sur les règles, normes et politiques de l’Union.
Le texte qui nous était soumis correspond à l’instrument pour la période 2021-2027, important tant d’un point de vue financier (14,5 milliards d’euros tout de même) que du fait de la temporalité. En effet, Jean-Claude Juncker a évoqué l’année 2025 comme possible date d’adhésion de certains pays des Balkans. Dans ce texte, Parlement insiste sur l’adhésion sous conditions des pays candidats. Et ces conditions posent problème : il ne s’agira pas prioritairement de lutter contre le changement climatique et les inégalités sociales, mais de « sécuriser » les frontières, de limiter les migrations, ou encore d’éliminer les obstacles au libre-échange, y compris les aides d’Etat (subventions publiques).
Je lutte contre le néolibéralisme au sein de l’UE, ce n’est pas pour le voir appliqué en-dehors. J’ai donc voté contre.